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Investissement étranger en Tunisie : relancer la confiance et attirer le capital en 2025
En 2025, la Tunisie possède de solides atouts pour attirer les investisseurs étrangers : position géographique stratégique, main-d’œuvre qualifiée, et accords commerciaux avantageux.
Pourtant, l’instabilité réglementaire et les lenteurs administratives freinent l’essor des IDE. Pour relancer la dynamique, il est urgent de simplifier l’acte d’investir, valoriser les secteurs porteurs et rassurer les partenaires internationaux.
L’investissement étranger n’est pas un luxe, mais une condition essentielle pour une croissance durable et inclusive.
En 2025, l’investissement étranger est plus que jamais au centre du débat économique en Tunisie. Perçu à la fois comme un moteur de croissance, un vecteur d’innovation et une source de devises, il reste pourtant en deçà de son potentiel réel.
Dans un monde post-COVID en quête de relocalisation, la Tunisie dispose d’atouts considérables : proximité de l’Europe, main-d’œuvre qualifiée, coûts compétitifs, et un réseau d’accords de libre-échange. Mais les IDE (investissements directs étrangers) stagnent. Pourquoi ? Et surtout, comment inverser la tendance ? Tunisie Entreprendre propose un état des lieux et des pistes concrètes.
1. État des lieux des IDE en Tunisie
Selon les derniers chiffres de la FIPA (Agence de Promotion de l’Investissement Extérieur), les investissements étrangers en Tunisie ont progressé timidement en 2024, atteignant environ 2,3 milliards de dinars, dont une large part est concentrée dans :
- Le secteur de l’énergie (40%)
- Les industries manufacturières (28%)
- Les services et TIC (20%)
Le tourisme et l’agriculture, pourtant prometteurs, restent très faiblement attractifs.
2. Les principaux freins identifiés
Malgré son potentiel, la Tunisie fait face à plusieurs blocages :
- Instabilité politique et changement fréquent de lois fiscales
- Lenteurs administratives et manque de digitalisation
- Risque juridique perçu (arbitrage, sécurité des contrats)
- Pression fiscale non harmonisée entre zones
Ces éléments freinent la prise de décision des investisseurs internationaux, surtout face à la concurrence régionale (Maroc, Égypte, Turquie).
3. Les leviers à activer pour booster les IDE
Plusieurs mesures peuvent améliorer l’attractivité du pays :
- Mise en place d’un guichet unique digital réellement opérationnel
- Renforcement de la stabilité réglementaire et fiscale
- Promotion active de la Tunisie comme hub industriel et technologique africain
- Développement de zones franches spécialisées (GreenTech, HealthTech, AutoTech)
La relance doit être pensée comme territoriale, sectorielle et technologique.
4. Success stories : ce qui fonctionne déjà
èèDes entreprises étrangères investissent déjà avec succès en Tunisie :
- Leoni, Yazaki, STMicroelectronics (industrie automobile et électronique)
- Vermeg et Telnet (technologie, sous-traitance IT)
- Qair (énergies renouvelables)
- Ces cas montrent qu’un cadre clair et une main-d’œuvre bien formée peuvent convaincre, à condition de jouer la carte de la stabilité.
Attirer les IDE en Tunisie ne dépend pas uniquement du marketing territorial. Il faut assurer la prévisibilité, simplifier l’acte d’investir, et valoriser les secteurs d’avenir.
En 2025, chaque entrepreneur, décideur et acteur public doit contribuer à changer l’image du pays, en misant sur la transparence, l’innovation et la coopération internationale.
La Tunisie ne manque pas d’arguments, mais elle doit désormais les structurer pour convaincre.
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