Droit & Fiscalité
L’impact de la Loi de Finances 2025 sur les entrepreneurs en Tunisie
Dans un climat économique tendu, marqué par la recherche de stabilité et la nécessité de soutenir l’innovation, la Loi de Finances 2025 s’impose comme un outil stratégique pour les entrepreneurs tunisiens. Derrière les tableaux budgétaires et les chiffres officiels, cette loi contient des mesures concrètes qui peuvent transformer le quotidien des créateurs d’entreprise, des startups et des PME.
Bonne nouvelle : plusieurs dispositifs visent à stimuler la création d’entreprise, en allégeant la fiscalité pour les petites structures nouvellement créées. Le taux réduit d’impôt sur les sociétés à 15% pendant 3 ans offre un véritable souffle aux jeunes entreprises, à condition de répondre à certains critères d’éligibilité.
Autre signal positif : le Startup Act, déjà plébiscité, voit ses avantages fiscaux prolongés jusqu’en 2027, avec un accès élargi à de nouveaux secteurs comme la deeptech ou la greentech. Ce prolongement donne plus de visibilité à ceux qui souhaitent innover sans attendre des jours meilleurs.
Mais il y a aussi des zones d’ombre : l’augmentation de certaines taxes indirectes, la mise en place de nouveaux prélèvements numériques ou encore le renforcement du contrôle fiscal digitalisé exigent des entrepreneurs plus de rigueur administrative et une adaptation rapide aux normes numériques.
Cette loi est donc à la fois opportunité et défi. Elle récompense l’innovation formelle et transparente, mais pénalise ceux qui n’anticipent pas les changements. En résumé, entreprendre en 2025 nécessite plus que jamais de comprendre les règles du jeu fiscal pour mieux en tirer profit.

Chaque début d’année, la Loi de Finances définit le cap budgétaire et fiscal du pays. Pour les entrepreneurs, c’est une boussole indispensable.
En 2025, face à un contexte économique tendu, la Tunisie mise sur la maîtrise des finances publiques, la digitalisation des services de l’État et le soutien ciblé à l’investissement privé.
Mais quelles sont les mesures concrètes qui concernent les entrepreneurs ? Quelles sont les nouvelles contraintes fiscales ou les opportunités à saisir ? Tunisie Entreprendre décrypte pour vous les dispositions les plus marquantes.
1. Réduction de l’IS pour les petites entreprises nouvellement créées
La Loi de Finances 2025 prévoit une réduction de l’impôt sur les sociétés (IS) à 15% pendant 3 ans pour les entreprises créées à partir du 1er janvier 2025, à condition qu’elles remplissent certains critères :
- Chiffre d’affaires inférieur à 300 000 TND
- Activité hors secteur commercial ou immobilier
- Création effective d’emplois
L’objectif est de dynamiser la création d’entreprises locales à forte valeur ajoutée.
2. Prolongation des incitations fiscales pour les startups
Bonne nouvelle pour les porteurs de projets innovants : les avantages liés au Startup Act (exonération IS, cotisations sociales patronales, etc.) sont prolongés jusqu’en 2027, avec :
- Allègement des procédures d’agrément
- Élargissement des secteurs éligibles à la deeptech et la greentech
- Nouveaux guichets de financement via la CDC et les fonds souverains
Cela offre plus de visibilité et de confiance aux jeunes entreprises.
3. Hausse des taxes indirectes : vigilance sur les charges cachées
En parallèle, certaines hausses de taxes indirectes impactent les entrepreneurs :
- Augmentation de la TVA sur les services numériques de 13% à 19%
- Taxe sur les transactions bancaires électroniques (1‰)
- Révision des droits de douane sur certains équipements importés
Ces mesures peuvent alourdir les coûts opérationnels, surtout pour les startups tech ou e-commerce.
4. Renforcement du contrôle fiscal et digitalisation
L’Administration fiscale mise désormais sur la facturation électronique et le croisement automatisé des données :
- Obligation de transmission digitale des factures à partir de juillet 2025
- Contrôles accélérés pour les entreprises « à risque »
- Incitations à l’usage de logiciels de caisse agréés
L’Objectif est de lutter contre l’informel mais aussi de renforcer la traçabilité et la transparence.
5. Financements publics et aides à l’investissement
Le gouvernement introduit un Fonds national de soutien à l’investissement privé, doté de 400 millions de dinars, pour :
- Cofinancer les projets à forte valeur d’export
- Accompagner les projets éco-responsables
- Soutenir l’investissement en régions intérieures
Pour les jeunes entrepreneurs, ce dispositif offre un levier précieux pour financer la phase de lancement ou d’industrialisation.
La loi de Finances 2025 dessine un double visage : incitations ciblées d’un côté, fiscalité renforcée de l’autre.
Pour les entrepreneurs, cela signifie anticiper les changements, se faire accompagner si nécessaire, et saisir les nouvelles opportunités de soutien public.
Plus que jamais, entreprendre en Tunisie en 2025 demandera de la veille réglementaire, de l’agilité et une capacité à s’inscrire dans l’économie formelle, digitale et responsable.
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